Invitée surprise du tournoi, Victoria Mboko, 85e mondiale, dispute la première finale de sa carrière sur un Masters 1000. Jusqu’ici, elle ne comptait que six victoires sur le circuit WTA. Mais devant son public, la jeune Canadienne a enchaîné les exploits : Sofia Kenin, Coco Gauff, Bouzas Maneiro, puis Rybakina, renversée en demi-finale après avoir sauvé une balle de match. Une épopée portée par sa puissance, son sang-froid et une énergie contagieuse. En face, Naomi Osaka s’offre un retour au sommet. Trois ans après sa dernière finale majeure, la Japonaise de 26 ans, aujourd’hui 49e mondiale, a retrouvé son calme et son efficacité sur le ciment québécois. Solide contre Samsonova, Ostapenko et Svitolina, elle a ensuite dominé Clara Tauson en demies avec autorité. L’expérience contre l’insouciance, la régularité contre l’explosivité : cette finale oppose deux univers. Mboko rêve d’un sacre à domicile, mais Osaka semble armée pour étouffer l’élan de la jeunesse et s’offrir un titre symbole de renaissance.