A chaque nouvelle enquête, le commissaire Jules Maigret, paré de sa pipe et de son chapeau, fait preuve d'une grande efficacité. Il n'hésite pas à recueillir un maximum d'indices et de témoignages. Maigret est un enquêteur redoutable. Il refuse les techniques modernes de recherches et préfère se fier à son instinct et à sa sensibilité. S'il a une faiblesse pour la bonne chère, il ne cède à aucune pression et fait son travail avec une conscience professionnelle exemplaire. Bruno Crémer maîtrise à merveille son personnage de Jules Maigret. Les enquêtes respectent très bien la trame des romans de Georges Simenon. L'épouse du docteur Serre, un énigmatique dentiste qui habite à Neuilly avec sa mère, a disparu. Une prostituée, Ernestine Jussion, surnommée "la Grande Perche", raconte au flegmatique commissaire Maigret une étrange histoire que le dentiste, interrogé, nie farouchement. Alfred le Triste, son mari, cambrioleur de son état, aurait découvert en tentant de le dévaliser un cadavre de femme non loin du coffre-fort du docteur Serre. Quand il s'est rendu compte de sa macabre découverte, le cambrioleur a tout de suite prévenu Ernestine. Mais depuis, Ernestine est sans nouvelles de son mari. Maigret, qui fait confiance à la fille des rues, poursuit son enquête... Germaine Piedboeuf a disparu. Tout le village s'est levé comme un seul homme pour accuser la famille Peeters, des commerçants aisés et mal aimés. Ce ressentiment se renforce lorsque Joseph, le fils Peeters, s'avère être le père présumé de l'enfant de Germaine. La famille n'a jamais cru à cette histoire de paternité et a toujours rejeté Germaine. Quant à Joseph, il est sur le point de se marier. Maigret, dont l'aide est sollicitée, accepte de prendre l'affaire en main à titre privé, et commence son enquête. Malgré les rumeurs, tout semble disculper les Peeters. Le corps de Germaine est finalement retrouvé dans la Meuse. Le comportement d'Anna, la fille aînée des Peeters, intrigue pourtant le commissaire... En disgrâce, le commissaire Maigret, muté en province, laisse s'écouler les jours en jouant placidement au billard. Un étrange événement le tire de sa somnolence. Pourquoi diable le juge Forlacroix, déjà âgé, a-t-il tenté de jeter à la mer le cadavre d'un homme dont il prétend qu'il lui est totalement inconnu ? La famille du juge offre à Maigret d'autres sujets de méditation. Le fils, Albert, un pêcheur, ne s'entend manifestement pas avec son père. La fille, belle mais folle, collectionne les amants avec indifférence. Quel secret bien gardé cache le passé du juge ? Est-il coupable ? Ne serait-il pas plutôt victime ? Et si oui, de qui ? Peut-être parce qu'elle est stripteaseuse au cabaret "Les Plaisirs", Lili n'a pas les oreilles dans sa poche. Elle a surpris un certain Oscar en train de confier son intention de tuer une comtesse. Elle se dépêche d'en avertir le commissariat de son quartier. Le lendemain, Lili n'est plus. Dans la nuit, un inconnu s'est chargé de la faire taire pour toujours. Maigret, qui mène l'enquête, n'est pas surpris d'apprendre qu'une comtesse vient d'être trouvée étranglée dans son appartement. Il décide de planter sa tente dans le cabaret suspect, auprès de ses tenanciers, Fred et Rose. Peut-être en apprendra-t-il plus sur place ? Dans un petit coin de campagne, près de Paris, la police repêche dans les eaux du canal un cadavre affreusement mutilé, auquel manquent la tête et les mains. L'identification s'annonce délicate. Maigret s'installe dans le petit café voisin, "Au bon vin", téléphone et discute à bâtons rompus avec la patronne, Aline Calas. Il apprend ainsi qu'elle est sans nouvelles de son mari, parti le vendredi précédent acheter du vin en province. Un incident et un interrogatoire bien mené, et la belle madame Calas avoue qu'elle se console dans les bras de plusieurs amants des brutalités de son mari. A Paris, Maigret obtient de la fille d'Aline, Lucette, des renseignements complémentaires. Lucette se souvient en particulier de l'un des amants de sa mère, un homme très doux, à la voix chantante et aux yeux d'un bleu très clair... "Le Carrefour des veuves", un petit hameau, compte trois maisons habitées : l'une par les Michonnet, l'autre par un garagiste et sa femme, les Kowalski, et la troisième par un couple d'Allemands, Karl von Ritter et sa soeur Else. Un matin, Karl von Ritter a la surprise de trouver la Delahaye des Michonnet à la place de sa petite voiture. Détail pénible, un homme, le crâne perforé, est avachi sur les coussins. Ici finit la carrière d'un diamantaire anversois, Van der Meulen. Maigret s'installe à demeure, bien décidé à trouver l'assassin. Il reçoit la veuve de l'homme d'affaires, qui ne s'attarde pas : une balle met fin à ses jours... Drame et scandale dans les caves du Majestic, un luxueux hôtel parisien. L'une des clientes, madame Clark, la femme d'un richissime industriel américain, vient d'y finir ses jours, étranglée. Le commissaire Maigret hérite de l'affaire. A priori, aucune piste sérieuse ne se présente. Aussi Maigret en est-il réduit à humer l'atmosphère, entre deux bouffées de pipe. C'est ainsi qu'il s'intéresse tour à tour à Prosper, l'employé qui a découvert le cadavre, à Ramuel, le comptable, qui dort souvent dans les sous-sols de l'établissement quand sa compagne le chasse de son lit, à Eusebio, le professeur de danse de l'hôtel, et à madame Clark elle-même, qui officiait jadis comme entraîneuse à Aix-les-Bains, sous le doux nom de Mimi... Nicole Prieur, une jeune fille de bonne famille, regagne le domicile parental au petit matin, hagarde et désemparée. Inquiet, son père la questionne. Que lui est-il donc arrivé ? Nicole est formelle : le commissaire Maigret l'a traînée de café en café toute la nuit dans le vain espoir d'abuser d'elle. Aussitôt averti, le ministre de l'Intérieur sermonne le préfet de police, qui conjure Maigret d'apaiser le scandale en offrant sa démission. Le commissaire se drape dans son honneur outragé et refuse tout net. En dépit de l'interdiction absolue édictée par le préfet, il commence son enquête et s'oriente rapidement vers un ancien truand rancunier, Palmari... Lorsque Maigret pénètre dans une grande demeure bourgeoise d'Ivry, dont le propriétaire, Léonard Lachaume, vient d'être assassiné, il se sent pris à la gorge par une étrange atmosphère. Il est accueilli par le frère de la victime, qui se montre glacial. Il découvre rapidement que de toute évidence, nul dans la maison ne paraît se soucier du défunt. Léonard Lachaume, à vrai dire, avait peine à dissimuler ces derniers temps la ruine de la biscuiterie familiale et la menace de faillite qui planait sur elle. Il tentait cependant vaillamment de sauver les apparences. Qui a bien pu assassiner ce représentant d'une époque révolue ? Le meurtrier se cache-t-il parmi ses proches ? Patient et tenace, Maigret s'incruste et interroge les silences de ses hôtes... Louis Thouret, un magasinier, est retrouvé mort dans une impasse. Il a été assassiné d'un coup de couteau. Chargé de l'enquête, Maigret reconstitue peu à peu les dernières années d'une existence qu'il imaginait ordinaire et qu'il découvre peu banale. Thouret venait d'être licencié mais faisait croire à sa femme qu'il se rendait tous les jours à son travail. En réalité, il faisait la tournée de ses connaissances et empruntait de l'argent à qui voulait bien lui en prêter. Il passait le reste de son temps sur un banc, à échanger quelques mots avec un mystérieux inconnu au visage de clown. Mais, après tout, Louis n'avait-il pas été magasinier dans un commerce de farces et attrapes ?